samedi 23 juin 2012

Le mot « décroissance », un « suicide politique » pour Dennis Meadows

Aujourd’hui, il faudrait des changements drastiques de comportement, or la tendance naturelle des politiques est de chercher à résoudre le problème immédiat en faisant des changements marginaux.


Sophie Verney-Caillat | Rue89  21/06/2004
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Dennis Meadows 
A l’heure où la planète a rendez-vous à Rio pour parler d’« économie verte », la voix de Dennis Meadows mérite d’être écoutée. Environnementaliste américain, il était chercheur au MIT (Massachusetts Institute of Technology) et âgé de seulement 30 ans lorsqu’il a publié, avec ses collègues, en 1972, le rapport sur « Les Limites de la croissance », à la demande du Club de Rome.

Au beau milieu des Trente Glorieuses, ce texte devenu un best-seller créa un choc dans le monde développé. Pour la première fois, d’éminents spécialistes des systèmes complexes avaient modélisé l’humanité et son développement, et prévenaient que des limites écologiques physiques viendraient freiner cette expansion.

Jeremy Rifkin : « Partageons l'énergie comme l'information »

 Nous sommes, j’en suis convaincu, à la veille d’un tournant historique vers un climax de l’économie mondiale  


Sophie Verney-Caillat | Rue89 06/05/2011

Jeremy Rifkin
Depuis les années 70, celui qui fait profession de conseiller des grands de ce monde assène quelques vérités, qui lui valent d’être critiqué. Ainsi :

• en 1977 dans « Who should play God ? », il prévenait des dangers des manipulations génétiques rendues possibles par la découverte de l’ADN ;

• en 1993 dans « Beyond beef », il dénonçait l’effet dévastateur pour la santé et pour l’environnement de la surconsommation de bœuf ;

• en 1995, dans « La Fin du travail » (préfacé par Michel Rocard dans sa version française), il annonçait la destruction de l’emploi stable par les nouvelles technologies.

Venu à Paris pour parler de l’émergence d’une nouvelle civilisation, Jeremy Rifkin, conseiller de la gauche américaine et européenne, a cet art d’annoncer les catastrophes à coup de données précises et de sourires malicieux. Devant les journalistes qu’il reçoit à la queue leu leu dans un grand hôtel parisien, il reprend l’histoire de l’humanité à peu près au début.

Pour faire simple, sa thèse est la suivante :

« Nous sommes, j’en suis convaincu, à la veille d’un tournant historique vers un climax de l’économie mondiale - son passage à un état autostabilisant - et vers un repositionnement fondamental de la vie humaine sur la planète. L’âge de la raison s’efface, place à l’âge de l’empathie. »

« Un monde qui se mondialise est en train de créer un nouveau cosmopolitisme, dont les identités et les affiliations multiples couvrent toute la planète. Les cosmopolites sont l’avant-garde, si l’on veut, d’une conscience biosphérique naissante. »

samedi 16 juin 2012

Notre poison quotidien

Une poignée d’industriels s’enrichit au dépend de notre santé à tous - documentaire de Marie-Monique Robin - Arte


Chaque année 140 000 tonnes de pesticides sont répandus en Europe dont 80 000 rien qu’en France, le premier utilisateur européen. Depuis la fin de la guerre, la production annuelle mondiale de produits chimiques est passée d’1 million à  400 millions de tonnes. Chaque européen consomme annuellement 92 kilos de matières plastiques, dont 40 % sont des emballages alimentaires.

Selon l’OMS, 200 000 personnes meurent chaque année empoisonnées par des pesticides. Le nombre de cancer a doublé depuis trente ans dans les pays les plus développés. En France, le cancer tue 1 homme sur 3 et 1 femme sur 4. En Allemagne, 1 décès sur 4 est causé par un cancer et l’on assiste à une augmentation spectaculaire des cas de Parkinson et d’Alzheimer.

La trahison d'Obama

Négociations commerciales : une fuite plonge l'administration Obama dans l'embarras. Des pouvoirs démesurés seraient octroyés aux multinationales.   
TPP : L'offensive libérale continue  Le Huffington Post  |  16/06/2012

WASHINGTON – Un document décrivant de manière détaillée les négociations de libre-échange entre les États-Unis et huit pays de l'Asie-Pacifique a fait l'objet d'une fuite mercredi 13 juin au matin. Les pouvoirs démesurés qui seraient octroyés aux firmes multinationales en vertu du Trans-Pacific Partnership (TPP) contredisent d'importantes promesses électorales de Barack Obama.

vendredi 15 juin 2012

The Corporation

Ce documentaire montre l'évolution des "Sociétés Anonymes" (appelées Corporations en anglais) aux USA, reprenant leur histoire depuis leur apparition avec la Révolution Industrielle, où elles étaient conçues pour répondre au bien public mais furent détournées de cet objectif par la recherche du profit.

De même que le requin est une machine à tuer, la Corporation est une machine à faire de l'argent.


A l'issue de la Guerre de Sécession, la Constitution des États-Unis est amendée pour accorder aux Noirs les mêmes droits qu'aux Blancs. Quelques années plus tard, des avocats d'affaires revendiquent et obtiennent que les Corporations, « personnes morales », bénéficient des mêmes droits que les personnes physiques. L'évidence qu'on ne peut mettre une « personne morale » en prison n'est pas admise pour refuser ces droits.

samedi 9 juin 2012

Où va le monde ?

Un état des lieu de l'humanité et de la planète en 2010 

par Claude Bourguignon



Claude Bourguignon est un ingénieur agronome français, ancien collaborateur de l'INRA, connu pour ses travaux et expériences sur la microbiologie des sols. Fondateur du LAMS (Laboratoire d'Analyse Microbiologique des Sols), il travaille en France, mais aussi en Europe, en Amérique et en Afrique.

Global collaps ?

Interview de Max Keiser sur RT, juin 2012. 

Pour lui, les banques sont insolvables, la crise va s'étendre à une crise monétaire globale.



Pour Max Keiser, la Société Générale et une des pires banques au monde, une des plus mal gérées, comme la BNP.

“Sans empathie, nous sommes foutus”

Entretien avec Jeremy Rifkin


“ La clé, c'est l'histoire qu'on raconte aux nouvelles générations. Il faut que les gens comprennent qu'une autre histoire est possible que celle qu'on leur a racontée jusqu'ici.”


Propos recueillis par Olivier Pascal-Moussellard (Télérama) 2011

Face à la menace d'un désastre écologique, notre civilisation doit revoir son modèle. Pour le penseur, les conditions sont réunies pour un sursaut international. Encore faut-il que “Ies gens comprennent qu'une autre histoire est possible”…
D'habitude, les sociologues n'aiment pas jouer les prophètes. Pourtant, à force d'ausculter le présent, certains développent des intuitions sur ce que pourrait être le monde demain. C'est le cas de l'Américain Jeremy Rifkin une fois encore, dans son dernier ouvrage, Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Nous entrons dans « une civilisation de l'empathie », affirme l'auteur d'études remarquées, dans le passé, sur La Fin du travail et Le Siècle biotech. L'empathie, autrement dit l'« aptitude à éprouver comme sienne la difficile situation d'un autre », doit absolument être élargie à la totalité de notre biosphère, prévient l'auteur. La menace d'un désastre écologique, conjuguée avec l'explosion des réseaux sociaux et la montée d'une « génération du millénaire » plus tolérante, plus cosmopolite et moins consommatrice que ses parents, force notre civilisation à revoir son modèle. Elle a d'ailleurs commencé sa mue : du tsunami en Asie du Sud-Est aux nouvelles formes de management « à l'horizontale » (qui privilégie le partage de l'autorité et le travail en réseaux), du partage tous azimuts de l'intimité sur la Toile aux dernières découvertes sur la psychologie du nourrisson, mille signes nous avertissent, se réjouit Rifkin, que l'empathie a commencé à adoucir le monde. On est, à dire vrai, en droit d'en douter. Et même de ne pas être entièrement convaincu par un ouvrage qui alterne les intuitions fulgurantes et quelques pensées... vertueuses. N'empêche : Rifkin propose une direction, là où d'autres se contentent d'un état des lieux. Entretien avec ce guetteur inquiet, mais plein d'espoir.

jeudi 7 juin 2012

“Sortir les agriculteurs de la logique des subventions”

Interview - Les agriculteurs sont dans la rue. Comme un air de déjà-vu. Le système des subventions est à bout de souffle. Et si on les rémunérait autrement nos agriculteurs, sur la base des services rendus à l'environnement par exemple. Question posée à l'agronome Marc Dufumier par TerraEco.


Comment peut-on aider aujourd’hui les agriculteurs ?

Marc Dufumier
« Un peu d’histoire pour commencer. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, on a rémunéré les agriculteurs sur le prix de leurs produits, grâce à des protections aux frontières et des taxes douanières. Faire des céréales, du sucre, du lait et de la viande (dans une moindre mesure) était un gage de stabilité. On est alors rapidement passé d’une situation déficitaire sur ces produits à une situation excédentaire. A l’inverse, le système dissuadait de cultiver des protéagineux [1].

[1] des plantes légumineuses riches en protides, comme la luzerne, le trèfle ou le lupin, utilisées pour nourrir le bétail 

A la veille de Rio+20, nouveau cri d'alarme sur l'état de la planète

“ Si rien n'est fait pour inverser la tendance, les gouvernements devront assumer la responsabilité d'un niveau de dégradation et de répercussions sans précédent ”

Par Rémi Barroux - Le Monde.fr | 06.06.2012

A deux semaines de l'ouverture, au Brésil, du sommet mondialRio+20 consacré au développement durable, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) veut mettre sous pression les responsables politiques. "Si rien n'est fait pour inverser la tendance, les gouvernements devront assumer la responsabilité d'un niveau de dégradation et de répercussions sans précédent", a déclaré Achim Steiner, directeur général du PNUE en présentant, mercredi 6 juin, le rapport sur "l'avenir de l'environnement durable", Geo-5.

mercredi 6 juin 2012

L'agro-écologie peut doubler la production alimentaire mondiale en 10 ans, selon l'ONU

Développer l'agro-écologie peut permettre d'améliorer les rendements tout en étant plus adaptée au changement climatique, estime un rapport de l'ONU en vantant le potentiel de ces techniques qui excluent les intrants.


Actu-Environnement.com |  09 mars 2011  |  

Passer d'une agriculture intensive, à une agro-écologie pour aider à nourrir la planète et sauver le climat, c'est possible, affirme le Rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation, Olivier De Schutter dans un rapport présenté le mardi 8 mars au Haut-commissariat aux droits de l'homme, à Genève.

L'agro-écologie associe le développement de l'agriculture à la ''protection-régénération'' de l'environnement naturel.
L'agro-écologie associe le développement de l'agriculture à la ''protection-régénération'' de l'environnement naturel. Les techniques agro-écologiques incluent le contrôle biologique (lutte contre les maladies et les indésirables par des prédateurs naturels), l'agroforesterie (arbres et cultures sur les mêmes parcelles de terre), le stockage naturel de l'eau, les cultures intercalaires, l'utilisation de fumier biologique ou encore le mélange culture-bétail. 

mardi 5 juin 2012

Matières en voie d’extinction

Palladium, zinc, étain, or, argent, cuivre, uranium, platine… C’est la panique sur les minerais dont les réserves s’épuisent. Cette pénurie pourrait affecter toute l’économie et notre vie.


Statistiques mondiales en temps réel

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Les Français ne travaillent-ils pas assez ?

“ les 35 H n’ont représenté qu’un rattrapage vis-à-vis de l’Allemagne ” Par Christian Chavagneux

Christian Chavagneux
Le débat de C dans l’air du 24 mai 2012 a, encore une fois, été l’occasion pour les partisans de l’austérité généralisé et du couplet sur la fainéantise des Français de nous reservir leurs tartes à la crème habituelles : la France a trop de dépenses publiques et les 35 H ont tué notre industrie. On a déjà montré ici que la 1ère affirmation était fausse, passons à la seconde.
En s’appuyant sur les statistiques de l’OCDE, on peut voir rapidement que la durée du travail en France n’a pas été plombée par les 35 H comme les détracteurs de cette mesure ne cessent de le répéter. Si l’on compare la durée du travail moyenne hebdomadaire pour l’ensemble des actifs, on obtient ce résultat pour 2010 :

lundi 4 juin 2012

“Les agriculteurs ont perdu leurs repères”

Par Marc Dufumier - Télérama 2011 

On produit trop et mal. Mais le bon sens paysan n’est pas mort, et les Français pensent qu'une agriculture de qualité et respectueuse de l'environnement est possible. Marc Dufumier, agronome, explique... 


Marc Dufumier
Ces six derniers mois, 40 000 agriculteurs français ont rempli des demandes d'inscription au RSA, principalement dans le secteur laitier, où les revenus ont baissé de 50 % en deux ans. Plus de 20 % des quelque 600 000 exploitants agricoles encore en activité – ils étaient 1 600 000 en 1970 – peuvent être assimilés à des travailleurs pauvres. Surendettés, lancés dans une course insensée au machinisme et à l'agrandissement, ils sont impuissants à remettre en cause le modèle hyperproductiviste qui leur a été imposé. Notre reportage en Bourgogne  témoigne de ce désarroi. Pourtant, il y a urgence à repenser l'agriculture française : aperçu dans le splendide documentaire de Dominique Marchais, Le Temps des grâces, l'agronome Marc Dufumier, professeur et chercheur à l'AgroParisTech et acteur engagé du Grenelle de l'environnement, trace des voies stimulantes pour sortir de l'impasse. Une autre agriculture est possible ! 

Redonner des droits au travail

Par Thomas Petit 2012

Thomas Petit
Gandrange, Continental, Fralib, AirFrance… les plans sociaux annoncés s’accumulent avec toute la détresse pour les femmes et hommes concernés.
Encore une fois, la mauvaise gestion des responsables sera payée par les soutiers, les petites mains, celles et ceux qui ont parfois un contrat dit à durée indéterminée mais qui en fait voient cette durée se terminer.

Encore une fois, les promesses de sécurité permise par une répartition des rôles entre preneurs de risques et salariés sont piétinées, la variable d’ajustement étant au final supportée par les travailleurs plutôt que par les dirigeants et apporteurs de capitaux.

En quoi la relation Chine-Allemagne est-elle si importante pour l'Europe ?

Par Hans Kundnani, directeur de la rédaction, et Jonas Parello-Plesner, membre éminent du Conseil européen des relations étrangères - Le Monde.fr | 16.05.2012
Lire aussi : L'axe économique Berlin-Pékin à l'épreuve de la crise européenne

La Chancelière allemande Angela Merkel 
et le premier ministre chinois  Wen
Depuis un an, la question de savoir si une "Europe allemande" a émergé de la crise européenne a été l'objet de nombreux débats. Exacte ou non, l'idée que l'Allemagne est à présent le pays le plus puissant en Europe a une incidence sur les relations avec les partenaires non-européens et particulièrement avec la Chine.

Dans ce paysage de crise, les analystes et officiels chinois voient une Allemagne de plus en plus puissante, une France affaiblie et un Royaume-Uni marginalisé. Et c'est ainsi qu'ils observent l'Allemagne jouer un rôle de plus en plus décisif dans l'Union Européenne et n'ont, par conséquent, d'autre choix que d'aborder l'Europe en se servant d'elle. Lors d'une récente visite à Pékin, un officiel chinois nous fit cette remarque : "Si vous voulez obtenir quelque chose de Bruxelles, adressez-vous à Berlin".

dimanche 3 juin 2012

"La croissance mondiale va s'arrêter"

Par Stéphane Foucart et Hervé Kempf - LE MONDE | 28.05.2012 à 14h40

Dennis Meadows
En mars 1972, répondant à une commande d'un think tank basé à Zurich (Suisse) - le Club de Rome -, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) publiaient The Limits to Growth, un rapport modélisant les conséquences possibles du maintien de la croissance économique sur le long terme. De passage à Paris , mercredi 23 mai, à l'occasion de la publication en français de la dernière édition de ce texte qui fait date (Les Limites à la croissance, Rue de l'Echiquier, coll."Inital(e)s DD", 408 p., 25 euros), son premier auteur, le physicien américain Dennis Meadows, 69 ans, a répondu aux questions du Monde.

L'axe économique Berlin-Pékin à l'épreuve de la crise européenne

Par Anna Villechenon - Le Monde.fr | 21.05.2012
La Chancelière allemande Angela Merkel 
et le premier ministre chinois  Wen
La relation spéciale germano-chinoise constitue "à la fois une chance et un danger pour le reste de l'Europe". C'est la conclusion d'une étude publiée le 14 mai par deux chercheurs du Conseil européen des relations étrangères (European Council on Foreign Relations), Hans Kundnani et Jonas Parello-Plesner, et intitulée "Chine et Allemagne : pourquoi la relation spéciale qui émerge concerne l'Europe". Après dix années d'une lente construction, la "relation spéciale" établie entre Pékin et Berlin pose désormais question, à l'heure où l'Europe fait face à une crise économique sans précédent.

samedi 2 juin 2012

La France compte près de 10 % d'enfants pauvres

Le Monde.fr | 29.05.2012

Des jeunes et des bénévoles du Secours populaire 
sur le Champ-de-Mars. 
Dans les pays riches, ce sont les pays nordiques qui semblent lutter le plus efficacement contre la pauvreté des enfants, alors que la France, malgré une forte dépense publique en la matière, compte près de 10 % d'enfants pauvres, souligne mardi 29 mai un rapport de l'Unicef. Ce rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance compare deux types de pauvreté dans les économies mondiales les plus avancées : l'une basée sur les privations des enfants, l'autre mesurant la pauvreté relative. Basé sur des données de 2009, il ne tient pas compte des conséquences de la crise économique.

vendredi 1 juin 2012

“ On peut diminuer la consommation d'énergie sans que la qualité du service diminue ”

A l'occasion de la parution du Manifeste Négawatt "Réussir la transition énergétique" aux éditions (Actes Sud), Thierry Salomon, président de l'association Negawatt revient sur la nécessaire transition énergétique dans une société de sur-consommation tout azimut.

Par Agnès Sinaï  |    |  Actu-Environnement.com


Quelles sont les caractéristiques du contexte énergétique actuel ?

Thierry Salomon 
Président de l'association Négawatt
Thierry Salomon : Il me semble qu'il faut éviter une vision « monocarbonée » et aborder la crise de l'énergie dans ses trois dimensions qui sont la crise de l'effet de serre, la fin des fossiles faciles, c'est-à-dire la fin de l'accès à bas coût aux énergies fossiles, et le risque nucléaire qui est une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Il faut engager la transition énergétique parce qu'on est aux limites du modèle, dans une société qui surconsomme, qui ne fait plus la distinction entre l'essentiel et l'accessoire. Il y a des kilowattheures vitaux, et il y en a d'autres qu'il faut réduire, voire éliminer. Le mot ébriété caractérise bien l'état dans lequel on est : un verre d'énergie ça va, trois verres d'énergie ça grise mais on s'approche de la gueule de bois. La situation énergétique qui nous caractérise, c'est que la bouteille est presque vide, on arrive aux limites, dont certaines sont déjà dépassées : la charge de l'atmosphère en gaz à effet de serre, le pic pétrolier, les terres cultivables. C'est dans les années 75-90 que ces limites ont été atteintes en termes d'empreinte écologique. On est maintenant dans une situation qui cumule 25 ans de dépassement de limites, avec le risque de franchir des seuils irréversibles.

L'hyperconcentration de l'industrie alimentaire

Dix compagnies se partagent le marché de l'industrie alimentaire.


 

Comment la crise impacte le comportement des travailleurs :

augmentation de la productivité à marche forcée

Les travailleurs utilisent moins de jours d’arrêt maladie qu'avant la récession : rapport

Le Huffington Post | Par Alexander Eichler Posté le: 31/05/2012

Les jours d'arrêt maladie semble être une chose révolue  - et la faiblesse de l'économie peut-être à blâmer.

Au cours des trois premiers mois de 2011, les jours de maladie ont représenté une moyenne de seulement 0,7 % de tous les jours de travail prévus, selon les données publiées cette semaine par Bloomberg BNA. Comme le Nashville Business Journal le souligne, ce taux la moitié de celui auquel les travailleurs ont pris leurs jours de maladie au début de 2006, avant la Grande récession.