samedi 6 avril 2013

Le modèle "collaboratif" va détruire des emplois


19/06/2012 | Dominique Turcq | Emploi | Les Echos

LE CERCLE. Nombre de tâches intermédiaires vont disparaître, nombre d’emplois rémunérés vont disparaître du fait de la dimension collaborative de notre société et de nos entreprises. L’économie de la collaboration va faire peser une pression supplémentaire sur le marché de l’emploi, pression qui sera similaire et supplémentaire à celle qu’exerce déjà la "seconde économie".
La collaboration est désormais la nouvelle norme de nos sociétés et de nos entreprises. Le processus est en cours d’affinement, mais il est amené à se poursuivre. De plus en plus de gens en perçoivent les bénéfices évidents : il est tout simplement plus facile de collaborer et de coopérer – souvent de façon virtuelle – que d’être enfermé dans des systèmes et hiérarchies. Collaboration, intelligence collective et les concepts qui y sont liés, aident à gagner du temps, à mieux résoudre les problèmes, à raccourcir l’accès à des experts ou à des solutions.

mercredi 3 avril 2013

Plaidoyer inattendu pour la semaine de 30 heure


Pour la généralisation progressive en Europe de la semaine de trente heures ("sous toutes ses formes possibles") sans perte de salaire.


Une centaine de personnalités publient, ce lundi 11 février, une lettre ouverte préconisant le passage progressif aux 30 heures de travail par semaine sans perte de salaire.

Alors que l'Allemagne est fière de son taux de chômage si faible (moins de 7%) et a tendance à considérer les autres Européens comme paresseux (notamment les Grecs et les Français), des économistes, des  universitaires, quelques syndicalistes et quelques leaders de Die Linke, le parti de la gauche radicale, jugent que la situation allemande est moins bonne qu'on le dit. Non seulement le stress professionnel devient un phénomène préoccupant, mais, par ailleurs, en comptant les salariés à temps partiel contraint, "près de 6 millions de personnes sont au chômage ou sous-employées", notent-ils. Surtout, ils s'inquiètent du chômage de masse en Europe.

Le programme américain de partage du travail pour aider les employeurs à éviter les licenciements


Mark Zandi, économiste en chef chez Moody Analytics ( AGC ) calcule que chaque dollar dépensé pour le partage du travail pourrait générer 1,64 $ de la croissance économique.
Quand les affaires ont ralenti l'automne dernier à Saint-Gobain, une entreprise de produits plastiques à Bristol, l'usine a réduire les heures de certains employés de 40 %. Fred Staudinger, un travailleur de 55 ans, vétéran de la chaine gagnant 21 $ l'heure, a trouvé sa semaine réduite à quatre jours et il en était heureux. L'alternative était pire : la possibilité de perdre son emploi, son assurance-chômage vie et chercher un nouveau poste dans un marché du travail morose. Merci à un programme qui aide les entreprises au bord du licenciement. Un jour de travail perdu pour Staudinger ne signifie pas pour autant une journée de salaire perdu. Le gouvernement a remboursé près de 70 % de son salaire manquant, environ 113 $ par semaine. Dans ses heures de repos, Staudinger s'occupe de sa maison. « Avez-vous entendu parler d'une liste de taches ménagères ? Ma femme m'a assuré que j'en avais une », dit-il.

Le miracle allemand, ou comment faire exploser la précarité et passer pour un bon élève


Des conditions de travail dégradées et des inégalités des revenus accrues

Par Kamira Delli Rue89 Publié le 28/03/2013 à 18h46

Le taux de pauvreté, et en particulier celui des enfants, a augmenté de 2,2 points entre 2000 et 2005. Le nombre de travailleurs pauvres est passé de 4,8% à 7,5%, et le taux de pauvreté parmi les chômeurs a explosé de 41% à 68% entre 2004 et 2010. Le droit du travail a été complètement détricoté : les contrats à durée déterminée et l’intérim sont devenus la norme et non plus l’exception. Ainsi, le recours à l’intérim a été multiplié par 2,7 et le temps partiel a bondi de 33%.

Parallèlement, le système d’indemnisation chômage a été profondément réformé, la durée d’indemnisation a été raccourcie, faisant basculer dans la pauvreté un grand nombre de chômeurs en fin de droit. En effet, le revenu minimum en Allemagne (l’équivalent de notre RSA) est bien inférieur au seuil de pauvreté et ne représente pas un véritable filet de protection sociale.