mercredi 18 juin 2014

Restofrais


Restofrais, la plateforme web
pour manger « maison » au resto

L’exigence de transparence du public
Après les scandales alimentaires et sanitaires de ces dernières années, le public souhaite savoir ce qu’il mange lorsqu’il va au restaurant. Or 2 fois sur 3 aujourd’hui, on nous y sert des plats industriels réchauffés, en nous laissant croire implicitement que cela vient d’être préparé pour nous . Comment être sûr dans ces conditions ?

La « Charte Fraîcheur » Restofrais
Pour répondre à cette attente de transparence, Restofrais  a décidé de lancer la « Charte Fraîcheur » qui  engage les restaurants signataires à proposer à leur clientèle des plats faits « maison » avec des produits bruts et à accepter d’ouvrir leurs cuisines sans rendez-vous à un mandataire de Restofrais pour le constater.
Le référencement Restofrais n’a rien d’élitiste : il ne s’agit pas de recommander des restaurants étoilés mais d’offrir une visibilité à tout établissement, quels que soient sa taille, sa localisation, sa cuisine ou son standing, s’il cuisine « maison » avec des produits frais.

Le besoin de reconnaissance de ceux qui cuisinent « maison »
Rien ne distingue  extérieurement un établissement qui fait l’effort  de s’approvisionner tous les jours en produits frais et de les préparer sur place, d’ un restaurant qui réchauffe des plats industriels déjà cuisinés. En peu de temps, plus de 2 000 restaurants ont demandé leur référencement en signant la « Charte Fraîcheur » Restofrais. Cet enthousiasme a révélé un fort besoin de reconnaissance de la part des restaurateurs qui ont choisi la voie artisanale  et  méritent donc d’être distingués.

Que peut apporter au public le service Restofrais ? 
www.restofrais.fr permet ainsi d’identifier les restaurants « maison » de son secteur, les sélectionner par type de cuisine ou par plat, connaître leurs  plats  «  maison »,   leurs prix, l’avis des internautes et réserver sa table. L’utilisateur Restofrais peut aussi se tenir informé au jour le jour de l’actualité culinaire et des animations de ces restaurants.


…et l’appli Restofrais ?
 Les applications Restofrais pour iphones, Android et Windows phones permettent d’avoir la liste des restaurants « maison » dans sa poche, mettre ses restaurants préférés en favoris, pour recevoir et comparer les plats du jour, mais aussi  réserver.

Le lancement et l’ambition de Restofrais
Restofrais vient d’être mis en ligne : tous les restaurants n’ont donc pas encore complété leurs informations, et  les internautes commencent seulement à les évaluer,  cela va aller crescendo à partir du 1er Juin 2014.
Et à terme, Restofrais ambitionne de référencer la totalité des restaurants « maison »  de France, d’encourager le retour à une cuisine artisanale, à la culture du goût et de l’authentique et, pourquoi pas, convaincre les établissements qui ne font pas de cuisine « maison » à en faire au moins un peu.

Vous souhaitez informer vos lecteurs / auditeurs /téléspectateurs
David OHNONA, initiateur du projet Restofrais  et Frédéric LUTAUD, Directeur de la Communication et du Web, se tiennent  à l’écoute de vos questions ou demandes de précisions :
-          david.ohnona@live.fr, 06 61 88 41 41
-          fred.lutaud@gmail.com , 06 60 39 82 58

Vous pouvez en attendant consulter www.restofrais.fr

A bientôt donc !

mercredi 12 juin 2013

Il n'y aura pas d'Elise Lucet grecque

Par Daniel Schneidermann le 12/06/2013

Eclairante coïncidence : c'est justement le jour où la télé publique française diffuse pour la première fois, à une heure de grande écoute, une émission offensive sur l'évasion fiscale, une émission qui porte le fer dans la plaie, et désigne ces grands fraudeurs aux mains blanches nommés Mittal ou Amazon, HSBC ou British American Tobacco, c'est justement ce jour-là que le gouvernement grec, sous pression de la Troïka, ferme brutalement (1)son propre audiovisuel public (on peut encore le regarder en streaming ici (2).

Grèce, écran noir
Rien à voir ? Tout à voir. L'évasion fiscale est la clé de tout (3). Les démocraties en crèvent à petit feu, et en crèveront totalement, si elles ne trouvent pas un moyen de faire rendre gorge aux multinationales qui jouent à saute-frontières avec leurs bénéfices. Une lutte à mort est engagée, dans laquelle les Etats disposent notamment d'une arme : les médias, et notamment les médias publics. C'est le mérite de l'émission d'Elise Lucet d'avoir mis cette lutte à mort en images, en allant troubler les assemblées générales d'actionnaires des grands fraudeurs, de HSBC à Mittal, et en perturbant, dans la scène culte de l'émission, un déjeuner (addition 10 000 euros) de députés et hauts fonctionnaires français amateurs de cigares, invités par le cigarettier BAT, lui-même grand évasionneur fiscal. Depuis ses débuts, Cash investigation pratique ainsi l'intrusionnisme en lieu clos avec caméras, procédé télé qui n'apporte pas forcément de grandes révélations, mais dont l'efficacité est indéniable.

22 ans de décrochage scandaleux du RMI/RSA en trois graphiques

Le premier graphique représente l’évolution comparée du RMI/RSA (montant pour une personne seule) et du « revenu disponible brut des ménages par habitant » (RDB, définition en annexes), tous les deux en euros courants, base 100 en 1990. On peut cliquer sur les graphiques pour les agrandir.

 Le résultat est clair : le RMI devenu RSA (courbe du bas) se traîne derrière le RDB par personne, et l’écart se creuse encore plus nettement à partir de 2000. Le premier a progressé de 50 % en euros courants depuis 1990, le second de 80 %. Quant à la hausse des prix à la consommation (voir annexe 4), elle a été de 43,5 % au cours de ces 22 ans. Le pouvoir d’achat du RMI/RSA a progressé de moins de 5 % en 22 ans (voir graphique 3), pendant que celui du RDB par personne augmentait de 24,6 %.

samedi 1 juin 2013

Chômage de masse : cette vérité qui dérange

Par Frédéric Lutaud Membre du Bureau national du Parti socialiste

Voici deux graphiques que tous les économistes devraient avoir en tête en permanence :
Le premier représente la croissance du PIB depuis 1950, l’autre, l’évolution du volume global d’heures travaillées sur la même période. La démonstration est imparable : malgré une multiplication par 10 de la richesse produite, le nombre total d'heures travaillées a chuté sur la même période de près de 10%. Autrement dit, la croissance n’a pas créé un supplément de travail, au contraire, elle s'est accompagnée d'un recul du travail humain nécessaire à l'activité économique.

Le nombre d’emplois a malgré tout augmenté en France depuis les années 1950. Si le volume de travail a diminué, il a été réparti sur plus d’actifs. Comme le montre le graphique suivant, jusqu’aux années 1970, la réduction du temps de travail a généré une création d’emploi suffisante pour maintenir le plein-emploi.