lundi 26 novembre 2012

La France idéale, selon négaWatt

ne plus dépendre des énergies fossiles, se passer du nucléaire, tout en préservant son mode de vie actuel
UN AVENIR ÉNERGÉTIQUE    BASTA! - PAR IVAN DU ROY (30 SEPTEMBRE 2011)

Baisser nos émissions de CO2, créer plusieurs centaines de milliers d’emplois, sortir du nucléaire en deux décennies, alléger la facture énergétique de l’État et des ménages… Le tout, sans changer radicalement nos modes de vie. Tel est le réjouissant programme que propose l’association négaWatt dans son « scénario 2011 », qui vient d’être rendu public. Un scénario énergétique tout a fait réalisable… à condition que citoyens et politiques s’en saisissent.

C’est plus qu’un scénario, c’est un programme politique. D’ailleurs sa conclusion a tout d’un slogan de campagne : « Rendre possible ce qui est souhaitable. » Pourtant, l’association négaWatt se garde bien de tout positionnement partisan. Elle vient de livrer au débat public son « scénario négaWatt 2011 » : la trajectoire que la France devra suivre si elle souhaite réduire ses émissions de CO2, ne plus dépendre des énergies fossiles, se passer du nucléaire, tout en préservant son mode de vie actuel. C’est aussi « le seul vrai programme qui existe pour les trente prochaines années et qui permette une réindustrialisation de la France. Une machine à faire rêver à partir de choses concrètes », assène Marc Jedliczka, porte-parole de l’association. Et c’est le cas.

dimanche 25 novembre 2012

Sauver la diversité des semences


“ Pour conserver la biodiversité, il faut s'organiser collectivement afin de partager les savoirs ”

Constitué d'une soixantaine d'organisations, le Réseau Semences Paysannes prône gestion collective et protection des semences. Son coordinateur Patrick de Kochko, Ingénieur agronome et paysan, explique le peu de latitude laissé par le droit dans ce domaine. Actu-Environnement 09 Oct 2012 - Propos recueillis par Agnès Sinaï

Quelle est la situation des semences aujourd'hui ? Sont-elles toutes sous brevet ?
Patrick de Kochko
Patrick de Kochko : Heureusement, les semences ne sont pas toutes sous brevet. Les brevets sont déposés sur des gènes et non sur des plantes. La plupart des semences sont régies par des Certificats d'obtention végétale. C'est la conjonction des deux – brevets et certificats – qui verrouille le système en renforçant l'emprise des multinationales de la semence, qui dictent leurs lois via l'Union pour la protection des obtentions végétales (UPOV). Dans les pays du Sud, l'agriculture paysanne demeure essentielle, les paysans ne pourraient pas vivre sans cultiver leurs propres semences. Or ces multinationales cherchent à imposer les mêmes lois partout. L'Afrique de l'Ouest est visée par cette normalisation à travers la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CDAO) et l'Union économique et monétaire Ouest africaine (UMOA). Chez eux il se passe la même chose que chez nous, à savoir des règlements imposés, comme c'est le cas en Europe par la Commission européenne.