mardi 13 décembre 2011

Fed : un casse anti-démocratique de... 7770 milliards de dollars !



Le 28 novembre dernier, l'agence Bloomberg a publié un article qui aurait dû avoir un retentissement cataclysmique. Le silence qui s'en est en fait suivi est fort instructif... Le Post 08/12/2011


Les faits

Dans cet article Bloomberg révélait qu'à côté du plan Paulson officiel de la Fed (700 milliard de $), la banque centrale américaine et la Fed avaient mis en œuvre entre 2007 et 2009 un second plan hors de toutes procédures et de tous contrôles démocratiques. Ce second plan s'élève à 7 770 milliards de $US ! Pour donner un ordre d'idée, la dette publique de la France est de l'ordre de 2300 milliards de $.

L'information n'a pu être trouvée puis révélée qu'à l'issue d'un procès intenté par Bloomberg et Fox news contre la Fed et Clearing House (lobbyistes bancaires) pour obtenir la publication des comptes de ce plan jusque là secret.

Les principaux bénéficiaires de ce plan sont six des plus grosses banques américaines qui ont reçu 460 milliards de dollars de prêts de la Réserve fédérale (qui représente à peu près trois fois ce qui leur ont été versés avec par le plan Paulson) à un taux extraordinairement avantageux (0.01%).


L'analyse

Depuis le printemps, la finance mondiale pilonne les États Européens, aidée en cela par la nouvelle gouvernance du FMI, l'impéritie coupable des gouvernements et le manque "d’impertinence" des médias. Il est vrai qu'aux États Unis Bloomberg et Fox ont dû aller jusqu'au procès pour faire leur enquête, mais ils ont eu le courage de faire leur job. On attend des médias français en particulier, qu'ils s'émancipent, osent, contestent au nom de la vérité, au nom de la démocratie. À la lumière de l'affaire Fed, il apparaît clairement que ce pilonnage n'est qu'une opération de déstabilisation destinée à laisser aux EU le temps de les sauver du naufrage financier.

À la lumière de ces révélations, il apparaît clairement qu'une partie au moins du système financier ne tient plus que par des négociations d'arrière-court. En conséquence, la nationalisation des sociétés qui ont le plus fauté ou sont les plus fragiles, doit être actée dans les statuts puisqu'à l'évidence elle l'est dans les faits !

Il faut accepter d'annuler les remboursements des dettes des états les plus fragiles pour les 2 ou 3 années à venir.

Il faut accepter de ré-échelonner la dette des états solvables mais en difficulté.

Il faut accepter que les banques centrales des états reprennent le total contrôle de création monétaire et le rachat de créances.


Selon Bloomberg, un plan secret de la Fed a accordé un soutien massif aux banques américaines

La tribune - ETATS-UNIS - 11/12/2011

Peu médiatisée en Europe, cette révélation de l'agence Bloomberg pourrait nourrir le débat sur la faiblesse des pouvoirs accordés à la BCE, en comparaison de ceux dont dispose la Fed. Un article de Dan Israël sur le site Arrêt sur Images.

C'était le plus important plan de renflouement financier de l'histoire des banques. Et il a bien failli rester secret. Son montant ? 7 770 milliards de dollars ("7,77 trillion", en anglais). Pour sauver les banques américaines, la Réserve fédérale (Fed) a accordé une dizaine de mesures diverses, dont des rachats de crédits, des garanties bancaires ou des reports de dates d'expirations de prêts. Mais aussi une bonne part de prêts à court terme, quasiment gratuits, consentis aux plus grands établissements financiers américains. Le dimanche 27 novembre au soir, le site de l'agence de presse financière américaine Bloomberg publiait sur son site une longue enquête sur les "prêts secrets de la Fed". 
Relayée par le New York Times, ou reprise en intégralité par le Washington Post, l'info n'a eu que très peu d'écho en France, où elle n'a guère été mentionnée que par les sites Atlantico et Slate. Ce sont des échanges entre @sinautes dans les forums qui nous ont alertés...

Pourtant, l'article de Bloomberg, également publié dans un magazine mensuel du groupe aux Etats-Unis, vaut largement le détour. Il détaille, ainsi, que les six plus grosses banques américaines ont reçu en quelques mois 460 milliards de dollars de prêts de la Réserve fédérale. Soit presque trois fois plus que les 160 milliards qui leur ont été versés par ailleurs par le plan Paulson, concocté par le gouvernement américain et validé (après un premier rejet), par le Parlement.

Mais alors que le plan Paulson était public, l'aide de la Fed, dont les "prêts d'urgence", est restée secrète pendant plus de deux ans ! D'autant plus étonnant que les conditions consenties aux banques étaient particulièrement avantageuses pour les prêts à court terme : "Durant la crise, les prêts de la Fed étaient parmi les moins chers disponibles, le financement étant même possible pour un prix aussi bas que 0,01% en décembre 2008", souligne Bloomberg.



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