mercredi 11 janvier 2012

« LA CRISE », comme la peste ou une météorite…


... se serait abattue sur la terre, sans que personne n’en soit ni responsable ni coupable. « Soyez raisonnables, nous dit-on, vous voyez bien que c’est un phénomène mondial », oubliant l’exercice sans partage des pouvoirs politiques et économiques du capitalisme qui en est la cause principale.

Souvenons-nous : plusieurs civilisations dynamiques et évoluées ont déjà disparu (…, égyptienne, grecque, romaine, arabe, chrétienne…), faute d’avoir su gérer les « crises ». La civilisation dite occidentale a subi de nombreux avertissements avec ces guerres de plus en plus dévastatrices (et aujourd’hui la menace nucléaire). Après la deuxième guerre mondiale, deux blocs se sont affrontés : le bloc « communiste » et le bloc « libéral ».

 « La Crise » balayera aussi sûrement ce château de cartes sous le regard impuissant des promoteurs de cette politique. ”

Les tenants de l’économie collectiviste avait oublié la Vie, l’Humain, la Justice. Le bloc « communiste » a tué les libertés, la créativité, le besoin d’entreprendre, la nécessité de contre pouvoirs, de médias libres et ne s’est maintenu que par des dictatures et des millions de morts. Personne n’imaginait d’issue à cette situation sans véritable bain de sang. Pourtant l’ensemble des catastrophes économiques et politiques annoncées ne s’est pas réalisé. Les régimes issus de cette expérience se sont écroulés avec la chute du mur de Berlin. « La Crise » a tout balayé. La Gauche européenne - en  particulier les partis communistes – l’a payé cher. En n’anticipant pas et en s’accrochant à de vieilles lunes archaïques, elle n’a pas su renouveler son offre politique pour se au mettre service de ce qui reste son identité, à savoir la solidarité, la redistribution équitable des biens et des richesses. Pire, sous prétexte de modernisme, elle a accompagné le système libéral en défendant des réformes à la marge.

De son côté, le bloc « libéral », tenant de l’économie de marché libéré de contraintes et de régulations appropriées, a à son tour oublié l’Humain, la Vie, le Social, l’Equité. Il a augmenté les inégalités entre les mieux lotis et les plus démunis. Il a favorisé les situations précaires en jouant sur la peur du chômage, l’exploitation des ressources naturelles et la main-d’œuvre des pays les plus pauvres. La droite n’apprendra pas plus vite que ne l’a fait la gauche. Elle aussi n’anticipe rien. Les vieilles lunes archaïques du capitalisme triomphant ont la vie dure. Le libéralisme s’est maintenu et se maintien encore au prix de millions de morts (colonisations, explosion de guerres des pauvres, survivance de famines, d’épidémies). « La Crise » balayera aussi sûrement ce château de cartes sous le regard impuissant des promoteurs de cette politique.

Pourtant, le libéralisme n’en est pas à sa première crise quand d’autres déjà sont annoncées. Avec les années 68 ont été remis en cause les mœurs d’une fausse morale étriquée, le mandarinat, la situation des femmes dans la société… Les acquis gagnés doivent demeurer irréversibles. Puis ce fut la désespérance dans le monde entier qui alimente encore les conflits ethniques, religieux, la réapparition de la nécessité de boucs émissaires… Mais aussi, l’apparition de la précarité des ressources naturelles (crises pétrolières, matières premières, etc.) dans un marché uniquement spéculatif. Maintenant, la sonnette d’alarme est tirée sur la protection de l’environnement (gaz à effet de serre, épuisement de l’écho-système, déchets nucléaires, OGM, biodiversité, etc.).

 notre politique doit être attachée à l’idée d’une Europe solidaire afin de matérialiser le rapprochement des peuples et des cultures ”

D’autres alternatives sont possibles. Elles doivent mettre l’humain et le social au cœur du débat, en différenciant la sphère des services publics de la sphère marchande. Accessibles à tous, la sphère publique permet une redistribution des richesses financées d’abord par les plus riches (grands groupes et fortunes personnelles) au profit de tous, à travers un juste impôt progressif sur tous les revenus.
La sphère marchande, quant à elle, doit impliquer une part croissante de l’économie solidaire et sociale, la défense des commerces de proximité ainsi que la protection des relocalisations territoriales. Par conséquent, elle s’accompagne d’une part décroissante de l’économie de marché, qui doit-être contrôlée, régulée, et soumise à une concurrence au profit des consommateurs.

Tout repose sur la défense des libertés, des droits fondamentaux et de la protection sociale. Mais aussi le droit au temps libre, aux loisirs, à l’épanouissement, aux possibilités de joies et de bonheurs. Favoriser un monde équilibré et motivant emportera plus facilement l’adhésion du plus grand nombre.

Si nous ne parvenons pas à cela, il faut craindre, comme par le passé, les guerres (luttes de pouvoirs économiques et politiques) qui, dans la douleur et la misère totale, remettent les pendules à l’heure d’un nouveau départ.

Pour éviter que de tels drames se reproduisent, notre politique doit être attachée à l’idée d’une Europe solidaire afin de matérialiser le rapprochement des peuples et des cultures. Comme un facteur de paix et de stabilité, elle contribue à donner plus de poids, au niveau international, à la défense de valeurs comme la démocratie, la liberté, l’égalité et la fraternité.

La planète est notre patrimoine commun. Nul ne choisit ni le lieu, ni l’époque, ni l’environnement familial, politique, économique et environnemental de sa naissance. Seule une politique solidaire, réaliste, ouverte et humaniste est dès lors acceptable.

Les moyens pour y parvenir existent si on veut bien les affecter à ces projets, à cette vision.

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