
«
Le mot faillite n’est plus un mot abstrait » a
déclaré François Fillon le 7 novembre 2011, lors de la présentation du deuxième
plan de rigueur. Il en jubilait presque, l’austère qui ne se marre pas. Il
aurait pu ajouter : « Je vous l’avais bien dit ! ». En
effet, dès 2007, il nous annonçait déjà qu’il était «
à la tête d’un Etat
en faillite ». Il avait doublement faux : il n’est pas à la tête de
l’Etat (c’est Nicolas Sarkozy qui est à la tête de l’Etat, François Fillon
n’est que son « collaborateur » selon ses propres termes) et la
France n’est pas en faillite, pas plus aujourd’hui qu’hier. Un État ne peut pas
faire faillite : on ne peut pas « fermer » un Etat et licencier
ses habitants ! Ce sont les créanciers qui ont le plus à craindre dans
l’histoire, et pourtant ce sont eux qui mènent la danse.